La pensée systémique dans le cadre de la pratique centrée sur les solutions : le rôle des interactions dans la recherche de solutions

La pratique centrée sur les solutions s'est développée dans le cadre d'un mouvement plus large de thérapie brève, influencé, entre autres, par la pensée systémique. Ainsi, la pratique centrée sur les solutions souligne toujours l'importance du contexte social et des interactions sociales, même lorsqu'on travaille avec un seul client. En outre, même la relation client-thérapeute est parfois considérée comme une partie importante du système social du client. D'autre part, les processus systémiques dans la pratique centrée sur les solutions sont utilisés de manière quelque peu différente des autres approches systémiques, car ils sont utilisés exclusivement pour la recherche de solutions. La présentation vise à discuter de la manière dont la pensée systémique se reflète dans la théorie de la pratique centrée sur les solutions et des outils techniques utilisés pour utiliser les processus systémiques dans le processus de recherche de solutions, essentiel à la pratique centrée sur les solutions.

Docteur en psychologie, psychologue certifié EuroPsy, travaille comme professeur associé au département de psychologie de l'université Vytautas Magnus (Lituanie) et comme psychologue à la clinique de psychologie VMU et en cabinet privé. Membre de l'Association européenne de thérapie brève (EBTA), du groupe de travail de l'EBTA sur la définition de la pratique axée sur les solutions et du groupe de travail de l'EBTA sur les subventions de recherche. Membre de l'équipe de rédaction de la revue Solution-Focused Literature. Domaines d'intérêt : Recherche sur les résultats de la pratique centrée sur les solutions ; application et recherche de la pratique centrée sur les solutions dans différents domaines et contextes (par exemple, prévention, auto-assistance) ; formation à la pratique centrée sur les solutions ; psychologie positive.

Le rôle de la différenciation de soi et de la satisfaction de la relation de couple sur la santé émotionnelle des partenaires : modèle d'interdépendance acteur-partenaire

La différenciation du soi est une pierre angulaire de la théorie des systèmes familiaux de Bowen. Elle décrit les aspects systémiques et interactionnels des caractéristiques intrapsychiques et interpersonnelles d'une personne. Au niveau intrapsychique, la différenciation du soi reflète l'équilibre entre la réactivité émotionnelle et la pensée rationnelle dans les situations de stress, tandis qu'au niveau interpersonnel, elle reflète l'équilibre entre l'autonomie et la solidarité. Pour cette raison, la différenciation du soi est cruciale pour le bien-être personnel et celui de la dyade. Bowen a affirmé que les individus ont tendance à créer des partenariats avec ceux qui ont des niveaux similaires de différenciation de soi. Cela signifie que le couple avec une différenciation du soi plus faible génère une anxiété plus diffuse dans les relations et crée un contexte pour le développement de la discorde au niveau dyadique et des problèmes de santé mentale au niveau individuel. L'étude visait à examiner cette hypothèse théorique en utilisant le modèle d'interdépendance acteur-partenaire. 

Quarante-sept couples (un total de 94 participants à l'étude, âgés de 21 à 53 ans (femmes Mage = 35,7, SD = 7,8 ; hommes Mage = 37,2, SD = 8,3), ont été recrutés en ligne et ont rempli les mesures suivantes : Inventaire de différenciation du soi, Échelle de satisfaction des relations de couple et Enquête de santé RAND 36-tems. 

En général, les résultats, qui seront discutés plus en détail au cours de la présentation, ont apporté un certain soutien à la théorie de Bowen en démontrant qu'une plus faible différenciation du soi (tant pour les hommes que pour les femmes) prédit une plus faible satisfaction des relations de couple.

Docteur en psychologie, professeur associé au département de psychologie, responsable du programme de licence en psychologie à l'université Vytautas Magnus (VMU) ainsi que psychologue à la clinique de psychologie de VMU. Ses recherches portent sur la psychologie du couple et de la famille, la recherche et la pratique de la thérapie brève axée sur les solutions, ainsi que sur l'association entre la dynamique familiale et la santé.

Approche systémique du travail avec les familles en utilisant le travail d'équipe dans l'agence

Selon l'un des fondateurs du mouvement de la thérapie familiale, Virginia Satir (1916-1988), les thérapeutes familiaux traitent la douleur familiale. Lorsqu'une personne dans une famille (le patient) souffre d'une douleur qui se manifeste par des symptômes, tous les membres de la famille ressentent cette douleur d'une manière ou d'une autre (Satir, 1983, p.1). En présence de la douleur, le stress, le blâme et d'autres schémas dysfonctionnels apparaissent et empêchent les membres de la famille de voir "la lumière dans le tunnel noir". La pratique clinique montre que lorsque la famille est en crise, dans de nombreux cas, l'enfant devient le patient identifié. Dans de tels cas, les praticiens observent des enfants et des adolescents qui ont un comportement dysfonctionnel, des notes faibles, une mauvaise fréquentation scolaire, des fugues, des comportements autodestructeurs, etc. Les réflexions sur la pratique du travail social révèlent que le travail en parallèle avec les enfants/adolescents et les parents apporte le plus grand changement dans les modèles de comportement de la famille et aide à réduire leur douleur. L'utilisation de l'approche systémique avec les familles permet d'augmenter les ressources intérieures de tous les membres de la famille, et encourage également les parents à prendre conscience de l'influence de leur propre comportement sur les enfants et les adolescents. L'objectif de la présentation est de révéler les bonnes pratiques du travail parallèle avec les enfants, les adolescents et les parents basé sur l'approche systémique dans une agence en Lituanie utilisant le travail d'équipe.

Professeure associée au département de travail social de l'université Vytautas Magnus (VMU). Cofondatrice du centre de soutien familial "Darnūs namai", où, avec une équipe de professionnels (travailleurs sociaux, psychologues, psychothérapeutes, éducateurs), elle travaille comme conseillère des parents, assistante sociale et directrice. Membre du conseil d'administration de l'Association internationale pour le travail social avec les groupes (IASWG), cofondatrice du chapitre lituanien de l'IASWG. Membre et coach de The Virginia Satir Global Network. Intérêts de recherche : travail de groupe avec les parents (groupes socio-éducatifs, groupes de soutien), thérapie familiale utilisant le modèle Satir et la Gestalt-thérapie.

Réflexion sur les interactions et interdépendances dans la pratique du travail social : approche systémique dans la supervision du travail social.

L'objectif de la présentation est de discuter d'un cas de supervision de la communauté des travailleurs sociaux présentant l'approche systémique et constructionniste sociale de la pratique de la supervision. L'approche systémique de la supervision (SAS) a été développée comme un modèle dynamique capable d'aider les superviseurs dans une évaluation systématique des besoins d'apprentissage des supervisés et des interventions pédagogiques de supervision (Fleming, 2004). Elle sert de cadre conceptuel d'organisation ou de méta-théorie pour la compréhension (Friedman & Allen, 2021) qui soutient la compréhension de la nature interconnectée de tout et de tous dans les systèmes. Changer quelque chose dans une partie du système a un effet sur les autres (Whittington, 2020). Les SAS considèrent la relation de supervision comme centrale et prennent en compte la nature de la tâche, la fonction exercée par le superviseur, la nature de la relation et les facteurs contextuels pertinents pour le processus. D'après Holloway (1995), la relation comprend les dimensions de pouvoir et d'implication, la phase de la relation et le contrat de supervision qui comprend l'établissement d'un ensemble d'attentes concernant les tâches et les fonctions de supervision.

Professeure associée au département de travail social de la faculté des sciences sociales de l'université Vytautas Magnus. La supervision du travail social basée sur les approches systémiques et constructivistes sociales est l'un de ses intérêts de recherche et de pratique. Depuis 2004, elle supervise des praticiens individuels, des groupes et des équipes dans le domaine des services sociaux et du travail social.