23 Mars 2023

De 18h à 20h

Langue

Cette conférence aura lieu en distanciel. Le lien d’accès sera envoyé aux inscrits à la journée par mail, la veille de l’événement.
Si vous souhaitez assister uniquement à cette conférence, vous pouvez vous inscrire via ce lien : https://zoom.us/meeting/register/tJ0ofuyvqDsvG9X7wwNhZuI6FF-9bFYn9gxv

Des pratiques prometteuses en systémique du côté du Québec

Cette conférence vise à donner un aperçu de trois initiatives prometteuses qui ont cours au Québec dans le champ des thérapies systémiques et familiales. Dans un premier temps, la présentation va porter sur la formation des étudiants en travail social dans une clinique universitaire de thérapie familiale. Dans un deuxième temps, un projet de formation à la thérapie pour les couples qui présentent un problème de dépendance aux substances ou aux jeux de hasard et d’argent sera présenté.  La présentation va se conclure par un programme de travail familial qui s’adresse aux familles aux prises avec un problème de dépendance et dont un ou plusieurs enfants ont été placés par la protection de la jeunesse

Les intervenants et leur conférence

Aline GAGNON

Modératrice

  1. Biographie

Directrice du Havre du Fjord (centre en toxicomanie et santé mentale pour adolescents), détentrice d’une maîtrise en gestion des organisations de l’Université du Québec à Chicoutimi. Auteur de l’application AddictA

Nathalie SASSEVILLE

  1. Biographie
  2. Conférence

Dre Nathalie Sasseville est travailleuse sociale, professeure et chercheuse à l’Unité d’enseignement en travail social de l’Université du Québec à Chicoutimi (Canada). Elle est également co-fondatrice et directrice de la Clinique universitaire de travail social de l’UQAC. Elle possède plus de 15 années d’expérience en intervention familiale systémique auprès de populations vulnérables. Elle enseigne l’intervention auprès des familles au premier cycle ainsi qu’au deuxième cycle en travail social.

Former de futures de travailleuses sociales à l’approche systémique familiale au sein d’une Clinique universitaire unique au Canada !

L’enjeu du programme de formation universitaire en travail social est de bien préparer la relève professionnelle à faire face à des problèmes familiaux de plus en plus complexes dans un contexte de changements majeurs dans l’organisation des services de santé et de services sociaux au Québec. Pour y parvenir, l’immersion des futures travailleuses sociales dans des situations de pratique professionnelle réelles et supervisées est une avenue à privilégier. C’est dans ce contexte que, depuis 2017, l’Université du Québec à Chicoutimi a élaboré une démarche pédagogique menant à l’implantation d’une Clinique universitaire de travail social (CUTS) unique au Canada. Elle permet aux futures travailleuses sociales de mieux intervenir selon une approche systémique familiale. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un cours en la matière et permet d’appliquer de manière supervisée cette approche auprès de familles desservies par la Clinique. Cette présentation permettra de présenter la démarche pédagogique en exemplifiant comment l’approche est enseignée et déployée au sein de la Clinique.

Sandra JUNEAU

  1. Biographie

Dre Sandra Juneau, est travailleuse sociale, professeure et chercheuse à l’Unité d’enseignement en travail social de l’Université du Québec à Chicoutimi (Canada). Elle est également responsable de la formation pratique depuis 5 ans. Elle possède plus d’une vingtaine d’années en intervention sociale. Elle co-enseigne l’intervention auprès des familles depuis 2018.

Joël TREMBLAY

  1. Biographie
  2. Conférence

Joël Tremblay, Ph.D., psychologue, (UQTR, Quebec, Canada) est le directeur scientifique de l’équipe de recherche le RISQ (www.risqtoxico.ca). Il s’intéresse au rôle des membres de l’entourage quant à l’efficacité du traitement de l’addiction, dont particulièrement via l’intervention conjugale. Il s’intéresse également à l’évaluation des besoins populationnels au regard des services en dépendance. Il est co-auteur de la famille de programmes Mes Choix, soit une intervention qui vise à soutenir l’atteinte d’un usage modéré d’alcool, d’autres substances ou même des jeux de hasard et d’argent. Le programme est largement utilisé dans la francophonie. Il travaille également au développement de tests et dirige le développement d’une batterie d’évaluation d’accueil qui sera implantée au sein des services en dépendance du Québec, Canada.

Le traitement conjugal intégratif en dépendance (addiction)

Les études démontrent que les personnes présentant une dépendance aux substances ou aux jeux de hasard et d’argent et vivant en couple, s’améliorent plus quant à leur dépendance en participant à un traitement conjugal de cette dépendance, plutôt qu’à un traitement individuel ou de groupe. La présentation vise à survoler le Traitement conjugal intégratif en dépendance, TCI-D (Tremblay et collègues). Ce modèle reprend largement ce qui a été développé par les équipes de McCrady & Epstein, de même que O’Farrell et ses collègues, tout en y ajoutant un volet sur les processus de réparation relationnelle. En s’inspirant des travaux de Sue Johnson et ses collègues (Emotionaly Focused Couple Therapy), nous travaillons à aider le couple à identifier leurs patrons relationnels nocifs autour de la dépendance, en vue de les transformer en une alliance où ils apprennent à se sécuriser mutuellement quant à leur lien d’attachement. Le couple migre progressivement vers une alliance conjugale contre la dépendance elle-même.

 

Marianne SAINT-JACQUES

  1. Biographie

Marianne Saint-Jacques est psychologue clinicienne et professeure titulaire à l’Université de Sherbrooke où elle assure la direction de la Maitrise en intervention en dépendances. Ses intérêts de recherches et ses activités d’enseignement portent notamment sur l’intervention précoce en addictologie, la violence entre conjoint et les traitements conjugaux des addictions. Elle collabore à plusieurs projets de développement et d’implantation de programmes d’intervention en addictologie, dans diverses populations et divers milieux et s’intéresse à la formation continue des professionnels en pratique et le développement des compétences cliniques avancées en addictologie.

Stéphane BUJOLD

  1. Biographie
  2. Conférence

Mon activité principale consiste à offrir de la supervision individuelle et de groupe, offrir de la formation aux intervenants sur l’entretien motivationnel, l’intervention familiale et les problèmes de santé mentale en comorbidité avec la dépendance. J’assure la coordination clinique d’un projet de prévention des dépendances en milieu scolaire et la direction clinique du Havre du Fjord de Jonquière qui accueille des jeunes qui présentent une dépendance. Un organisme qui a choisi de ne plus exclure les jeunes, d’utiliser une approche non-punitive et d’améliorer les soins pour les jeunes qui présentent des profils complexes. J’assure également l’intervention auprès des clients difficiles à aider, tant en individuel qu’en groupe. Parmi la clientèle difficile à aider, il s’agit de victimes d’abus (sexuel, violence, intimidation), de clients présentant des symptômes anxieux importants (ESPT, anxiété sociale, agoraphobie, etc.), de clients présentant de fortes impulsivités et une agressivité qu’ils arrivent mal à contrôler, les clients à risque de radicalisation pouvant mener à la violence, les jeunes en placement dans les centres jeunesse qui présentent de forts troubles de comportement. Je donne également des conférences pour différents organismes qui œuvrent auprès des jeunes et des adultes. J’ai été appelé à former des intervenants de la protection de la jeunesse, des centres en dépendance, des avocats et des juges pour la chambre de la jeunesse et du tribunal administratif du Québec, de l’Association des sexologues du Québec et des organisations qui s’occupent des enfants en France et en Suisse.

Alliance-Famille

Le programme Alliance-Famille (Bujold, 2017) est une modalité d’intervention systémique et familiale offerte aux familles qui présentent une problématique de dépendance, qui reçoivent des services de la protection de la jeunesse sous mesures judiciaires et dont un ou plusieurs membres de la famille présentent un problème de dépendance. Ainsi, il peut s’agir d’un adolescent placé pour une consommation excessive, des troubles du comportement et/ou de santé mentale. La situation implique souvent des jeunes parents signalés pour négligence et/ou maltraitance en raison de leur mode de vie où la consommation est abusive, de parents dont les enfants sont nés en sevrage ou admis intoxiqués lors de crises de couples, etc.  Le programme Alliance-Famille a été reconnu comme une pratique prometteuse par l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (2019).